C'est quoi la faim ?

 
 
 
Selon l’OMS, c’est l’ensemble des sensations provoquées par la privation de nourriture, qui incitent l'homme ou l'animal à rechercher des aliments, et que l'ingestion de nourriture fait disparaître.
Plus en détail, il s’avère que nous avons 7 faims….
 
La faim de l’estomac :
 
Il s’agit de la faim de l’affamé, le fameux tiraillement à l’estomac qui signale que le corps réclame sa ration d’énergie pour continuer à fonctionner sans puiser dans ses réserves. Devant une telle faim, il paraît logique de manger pour répondre à ce besoin physiologique.
 
Il est intéressant, en mangeant d’interroger son estomac…est-il satisfait de l’aliment que vous lui donnez ? en veut-il encore ?
 
Vous pourrez voir qu’on peut encore avoir faim mais plus d’un aliment. Parce que c’est une autre faim qui s’exprime. On constate cela chez les jeunes enfants notamment qui ne vont plus vouloir de leur assiette en disant « je n’ai plus faim » et demande juste après autre chose… En fait ils n’ont plus faim de cet aliment, mais le corps, les cellules réclament autre chose, d’autres nutriments, d’autres vitamines, d’autres fibres…
 
La faim des cellules :
 
Il s’agit d’une envie plus qualitative. A l’heure du repas, tandis que, sans doute, la faim de l’estomac se fait aussi sentir, nos envies se font plus précises et se dirigent vers tel ou tel type d’aliments, en fonction de nos goûts bien sûr, de nos croyances, mais aussi de manière plus spontanée.
 
Cette attirance plus spontanée correspond à l’identification par notre intelligence inconsciente des nutriments dont nous avons besoin. Ainsi, si nos cellules constatent une baisse des réserves de fer, elles vont nous donner davantage envie de viande rouge (si nous l’aimons) et de coquillages, car elles ont enregistré que la consommation de ces produits permettrait d’augmenter cette concentration en fer.
 
Cette faim des cellules est donc là encore un outil précieux pour nous permettre de mettre nos consommations en lien avec nos besoins physiologiques. Il est donc important d’écouter son besoin, tout en prenant le temps de vérifier qu’il ne s’agit pas d’une autre faim…celle du cœur ou celles des sens.
 
La faim du cœur :
 
Manger est un acte essentiel dans la vie de l’homme, en particulier chez le nouveau-né allaité, dans la relation à la mère.
 
Aussi, face à une situation émotionnelle difficile ou intense, une envie forte peut apparaître pour un aliment précis (chocolat de telle marque) ou au moins un type d’aliments.
Cette envie, la faim du cœur, ne correspond ni à un besoin physiologique d’énergie ni à un besoin de certains nutriments mais à un besoin de réconfort, d’apaisement…et en situation de stress, d’angoisses, c’est souvent celle qui se manifeste le plus.
 
On peut alors choisir de se jeter sur cet aliment, mais en étant conscient du besoin auquel il répond, ou au contraire trouver une autre façon de « compenser » cette émotion. Cela peut passer par un simple appel téléphonique à une personne qui nous fait du bien, à une médiation ou une activité ludique…
 
Les faims des sens : faim des yeux, faim de la bouche, faim du nez
 
Qui ne s’est jamais mis à saliver devant une pâtisserie, à avoir envie d’un morceau de pain en sentant l’odeur émanant du four du boulanger, quand bien même on n’z pas vraiment faim ?
 
De même, certains aliments, procurent des sensations agréables en bouche : le piquant pour certains, le sucré pour d’autres, le croquant ou le fondant…
 
Nos sens étant sources de plaisir, ils sont aussi sources d’envie et peuvent donc nous donner envie de manger un aliment, en absence de faim de l’estomac ou des cellules.
Là encore, il importe de reconnaître ces faims et de vérifier « en écoutant son estomac et ses cellules » si c’est juste une stimulation des sens ou une vraie faim. En cas de stimulation, boire un verre d’eau et s’éloigner de l’aliment (ne plus le voir, ne plus le sentir, ne pas le toucher) permettra d’éviter la compulsion.
 
La faim de l’esprit :
 
La faim de l’esprit c’est la faim des « il faut » et des « il ne faut pas ».
 
Nous sommes envahis de messages nutritionnels variés, parfois contradictoires, d’injonctions diverses que nous intégrons plus ou moins consciemment. Par exemple, le fait de « finir son assiette » même si on n’a plus faim. Nous nous créons ainsi notre propre doctrine alimentaire sur ce qui est bon ou non pour la santé et tentons tant bien que mal de nous y conformer.
 
Rien de tout cela ne répond à un besoin physiologique…
 
Cette faim peut parfois même créer de l’anxiété précisément quand elle est en contradiction avec nos autres faims, qu’elle peut d’ailleurs parvenir à modifier sur le long terme.
Dans ce cas il est important de bien se renseigner (auprès d’un nutritionniste par exemple) pour définir ce qui est bon pour le corps (manger des omégas, apport de fibres, boire de l’eau, etc…) tout en se respectant et en écoutant ses besoins, son estomac, ses cellules, son cœur, son corps….
 
 
Alors pour se faire du bien et se nourrir et non se remplir, il est important de manger en conscience. La conscience de son besoin et la conscience de ce que l’on mange.
Prenez le temps de regarder l’aliment, de le cuisiner, de le détailler, de sentir son odeur, sa texture, son goût… de l’apprécier… et d’arrêter quand vous n’avez plus faim et non quand l’assiette est vide.
 
Bon appétit !!

 

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