Ce que la famille transmet inconsciemment et qui empêche d’être soi.
La « mémoire » générationnelle c’est quoi ?
C’est l'ensemble des « mémoires » qu'une personne porte et qui lui ont été transmises par son arbre généalogique. Ces « mémoires » sont en fait des comportements, des émotions, des croyances qui sont transmis par ses ascendants.
Il y a deux types de « mémoire » générationnelle :
• Les mémoire (in)conscientes individuelles appelées transmission intergénérationnelle (entre générations se connaissant).
• Les mémoires inconscientes familiales appelées transmission transgénérationnelle (sur plusieurs générations parfois lointaines).
La première est claire et parle de ce qui est connu et transmis. Il n’en reste pas moins qu’elle peut être toxique et empêcher d’être soi. Dans ce cas, un travail de détachement, de reprise de confiance en soi et ses valeurs et de libération peut se faire. Pour être SOI.
La seconde contient ce qui est tenu secret, caché, non-dit, non su. Le fameux « secret de famille » qui est souvent un traumatisme, une honte familiale ou un deuil non résolu… Dès lors, on peut porter des croyances ou avoir des comportements qu’on ne comprend pas soi-même et qui peuvent empêcher d’avancer.
Il y a plusieurs types de mémoire transgénérationnelle familiales:
• Le secret de famille :
o il y a eu des abus, des crimes ou des meurtres dans une famille.
o Une aïeule est le fruit d’une relation cachée pendant la guerre.
Ces événements sont souvent cachés même aux personnes qui sont en contact direct avec les personnes responsable. Cependant le secret, son énergie, sa mémoire et sa charge émotionnelle se transmettent de génération en génération.
Pour s’en libérer, il est important de les identifier et de libérer les fantômes, les secrets dont la personne est porteuse.
• Les maudits ou les mal-morts :
o Un ancêtre parti trop tôt, brutalement.
o La mort d'un enfant in utero, à la naissance ou très jeune.
o Une personne exclue, rejetée par la famille dont on ne parle pas.
Là, également, il s'agit de guérir la mémoire que la personne porte. Dans ce cas, il est important de permettre aux morts de continuer leur chemin vers un espace bienveillant et accueillant et de rappeler aux vivants qu'il le sont!
• La loyauté familiale ou le syndrôme anniversaire, par exemple:
o une personne dont des membres de la famille sont morts à l'âge de 50 ans et qui est persuadée qu'en atteignant cette âge sa vie s’arrêtera.
Dans ce cas, il est possible d'informer la conscience que je peux être "loyal" à mon arbre généalogique sans pour autant revivre/répéter le même destin tragique : je suis un membre de ma famille mais je ne suis pas elle.
Ceci peut se faire grâce à la psychogénéalogie notamment en reconstituant le génosociogramme de la famille puis en travaillant sur la source de la croyance, de la « mémoire » portée… pour être libre, pour être soi.
Sur ce dernier point, j’ai souvenir d’un cas : une femme qui était enceinte et avait une peur panique de perdre son bébé car, dans sa famille, les 1ers bébés étaient nés après une fausse-couche. En effet, cela était arrivé à son arrière-grand-mère, sa grand-mère et après recherche elle découvrit que ce fut également le cas pour sa mère qui n’avait pas fait de fausse-couche mais une IVG cachée. La croyance familiale était « il faut sacrifier une vie pour donner la vie ». Suite à un travail sur la lignée des femmes de sa famille, cette personne a pu se libérer de sa croyance (et donc dés-amalgamer), finir sereinement sa grossesse, et donner naissance à une petite fille… qui elle n’aura pas besoin de porter cette croyance, grâce à sa maman.
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez lire les livres de Anne Ancelin Schützenberger (qui est notamment la créatrice du terme « syndrôme anniversaire » et si vous avez besoin de couper avec les mémoires du passé, on peut en parler.